Maroc : Un attentat terroriste d’ampleur déjoué, 12 individus arrêtés
Les services de sécurité marocains ont démantelé une cellule terroriste liée à Daech, qui préparait des attentats majeurs sous l’instruction d’un chef jihadiste basé au Sahel. 12 individus ont été arrêtés et des explosifs ont été saisis, confirmant la menace persistante du terrorisme international.
📍 LeDecode.com – Une menace terroriste d’une ampleur inédite vient d’être neutralisée au Maroc. Ce mercredi, les forces de sécurité marocaines ont mené une vaste opération antiterroriste à travers plusieurs villes du pays, mettant en échec un projet meurtrier fomenté par une cellule affiliée à Daech et pilotée depuis la région du Sahel.
À l’aube, alors que les habitants de villes comme Casablanca, Fès, Tanger et Laâyoune vaquaient à leurs occupations quotidiennes, les forces spéciales marocaines entraient en action dans une série de raids simultanés, arrêtant douze individus soupçonnés d’être les exécutants d’un plan soigneusement élaboré, destiné à semer le chaos sur le sol marocain.
Les services du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), agissant sous la coordination de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), avaient suivi ces extrémistes pendant plusieurs semaines. Ils ont découvert que ces derniers étaient directement guidés et financés par un haut cadre de Daech, responsable de l’exportation du terrorisme au-delà des frontières du Sahel. Leur mission était claire : tuer, détruire et frapper des cibles stratégiques pour fragiliser le pays et diffuser un climat de terreur.
Les interventions des forces de sécurité ont été menées avec une extrême précaution. Conscientes de la dangerosité des suspects, les équipes d’intervention ont mobilisé des snipers positionnés en amont, des unités d’assaut spécialisées, et même des grenades assourdissantes, utilisées pour éviter toute tentative de résistance. Parallèlement, des habitants des immeubles voisins ont été évacués, un protocole de sécurité destiné à éviter tout risque de dommages collatéraux.
Les fouilles menées après les arrestations ont révélé un arsenal inquiétant. Dans une habitation de Tamesna, les enquêteurs ont mis la main sur quatre bonbonnes de gaz modifiées, remplies de clous et de produits chimiques, prêtes à être actionnées à distance via des téléphones portables. À cela s’ajoutaient une cocotte-minute piégée, rappelant les méthodes employées lors des attentats de Boston en 2013, ainsi qu’un nombre important d’armes blanches et de documents manuscrits détaillant les cibles choisies par la cellule.
L’enquête a révélé l’existence d’un organigramme rigoureusement structuré, digne des réseaux jihadistes les plus sophistiqués. Le groupe était divisé en plusieurs cellules indépendantes : un premier noyau se chargeait de la logistique et du financement, recevant directement des fonds de Daech, sans passer par les circuits bancaires habituels. Un second cercle regroupait les coordinateurs, qui avaient pour mission de transmettre les instructions sans jamais dévoiler l’identité des commanditaires. Enfin, un groupe opérationnel, composé de recrues prêtes à passer à l’action, avait commencé à repérer ses futures cibles, notamment des sites stratégiques, des forces de sécurité et des infrastructures économiques.
Ce qui rend cette affaire encore plus préoccupante, c’est la violence extrême des actes envisagés. Les suspects comptaient attirer des policiers dans des embuscades, les assassiner avec sauvagerie et filmer ces exécutions pour diffuser les images dans les réseaux jihadistes. Ils prévoyaient aussi de provoquer des incendies criminels dans certaines régions pour accentuer la pression sur les autorités.
Les autorités marocaines ont souligné que cette menace s’inscrit dans un contexte global alarmant. Depuis plusieurs années, la DGST met en garde contre la montée en puissance des groupes extrémistes en Afrique, et en particulier dans la région instable du Sahel, devenue un incubateur du terrorisme international. Cette arrestation prouve que les cellules jihadistes cherchent désormais à étendre leur rayon d’action au Maghreb, en s’appuyant sur des filières clandestines et des financements opaques.
Tous les suspects arrêtés sont actuellement placés en garde à vue, sous la supervision du parquet spécialisé en matière de terrorisme. L’objectif des enquêteurs est désormais de démanteler les réseaux logistiques ayant permis à ces individus de préparer leurs attaques, et d’identifier d’éventuelles complicités nationales et internationales.
Cette opération marque une nouvelle victoire des services de sécurité marocains contre la menace terroriste, mais elle rappelle aussi l’ampleur du défi auquel le pays doit faire face. À l’heure où le Sahel devient un foyer d’instabilité majeur, la vigilance reste de mise pour empêcher toute tentative de déstabilisation du Royaume.
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