L’Algérie face à un double revers: Échec diplomatique en Afrique et désaveu militaire en Syrie
L’Algérie vient d’essuyer un double revers : un échec cuisant au sein de l’Union Africaine et un désaveu infligé par la Syrie. Un nouveau signe du déclin d’un régime à la dérive?

L'Algérie subit une nouvelle déconvenue sur la scène internationale. Après avoir échoué à obtenir un siège au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine, la diplomatie algérienne voit ses ambitions régionales s’effondrer une fois de plus. Ce revers, qui accentue l’isolement diplomatique du régime de Tebboune, survient au moment où la nouvelle direction syrienne inflige une gifle humiliante aux autorités algériennes en refusant d’accorder l’amnistie à un contingent de 500 soldats algériens, envoyés sous le commandement d’un général pour soutenir le régime de Bachar al-Assad durant la guerre civile syrienne.
Ces deux événements, bien que distincts, sont révélateurs de la perte d’influence croissante d’un régime qui peine à s’imposer, aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient.
L’échec au sein de l’Union Africaine : Un camouflet pour Alger
Malgré des mois de lobbying diplomatique intense, le candidat algérien n’a pas réussi à décrocher le siège tant convoité au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine. Ce revers met en lumière une réalité difficile pour l’Algérie : sa perte d’influence progressive au sein du continent africain.
Plusieurs facteurs expliquent ce désaveu africain :
✔ Un manque de vision économique et diplomatique : Contrairement au Maroc, qui a adopté une approche basée sur le développement économique et le partenariat mutuellement bénéfique, l’Algérie a persisté dans une posture idéologique dépassée, privilégiant des alliances politiques fragiles et soutenant des mouvements séparatistes qui inquiètent plusieurs capitales africaines.
✔ Une diplomatie basée sur l’hostilité : Plutôt que de s’intégrer harmonieusement dans le jeu continental, l’Algérie a multiplié les tentatives de blocage des initiatives marocaines, notamment sur la question du Sahara. Cette diplomatie de confrontation s’est avérée contre-productive.
✔ Un isolement politique croissant : Plusieurs pays africains ont pris leurs distances avec le régime algérien, lassés par son manque d’engagement concret dans des projets de développement et sa propension à vouloir s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres États.
Dans ce contexte, l’échec de l’Algérie à intégrer le Conseil de Paix et de Sécurité n’est pas qu’un simple revers diplomatique. Il symbolise la perte de crédibilité d’un régime en déclin, incapable de s’adapter aux nouvelles dynamiques africaines.
Le revers syrien : Un affront cinglant de Damas à Alger
Alors que la diplomatie algérienne accumule les échecs en Afrique, un nouveau camouflet vient de la Syrie. Le président syrien fraîchement installé, en rupture avec la ligne pro-algérienne de Bachar al-Assad, a refusé d’accorder l’amnistie à 500 soldats algériens ayant combattu aux côtés du régime syrien contre la rébellion.
Ce refus constitue une humiliation majeure pour Alger, qui avait activement soutenu le régime de Damas tout au long du conflit syrien. La présence de mercenaires algériens sous commandement d’un général avait été un secret bien gardé, mais cette décision syrienne le met aujourd’hui en pleine lumière.
Les implications de ce rejet sont profondes :
✔ Un désaveu stratégique : Alors que l’Algérie comptait sur une alliance solide avec la Syrie pour renforcer son positionnement dans le monde arabe, ce refus indique un changement de paradigme à Damas.
✔ Un message politique fort : En refusant de "blanchir" ces soldats, le régime syrien cherche probablement à se distancier de l’Algérie, perçue comme un acteur secondaire sans réelle influence sur la scène internationale.
✔ Une trahison perçue par Alger : Après des années de soutien au régime syrien, voir Damas tourner le dos à Alger est un signe clair que l’Algérie ne pèse plus dans les grands enjeux régionaux.
Un régime à bout de souffle entre échecs et perte d’influence
Entre l’échec cuisant en Afrique et l’humiliation infligée par la Syrie, l’Algérie se retrouve dans une impasse diplomatique totale.
Ces revers s’inscrivent dans une dynamique plus large :
❌ Une scène intérieure en crise : Le régime de Tebboune fait face à une contestation sociale persistante, alimentée par l’appauvrissement du pays et une gestion désastreuse des ressources économiques.
❌ Une diplomatie à la dérive : Plutôt que de s’intégrer dans le concert des nations africaines et arabes, l’Algérie s’accroche à des stratégies datées et inefficaces, basées sur la confrontation et l’idéologie du passé.
❌ Une armée fragilisée : L’affaire des soldats algériens en Syrie pourrait raviver des tensions internes au sein du commandement militaire, d’autant plus que les familles de ces soldats réclament des explications sur leur abandon par le régime.
L’Algérie à la croisée des chemins
L’avenir du régime algérien apparaît plus incertain que jamais. L’échec diplomatique africain montre l’incapacité du pays à s’imposer comme un acteur majeur du continent, tandis que l'affront syrien souligne son manque de fiabilité comme allié stratégique.
Alors que le Maroc multiplie les succès sur le plan international, l’Algérie s’enlise dans une posture rigide, refusant de revoir sa politique étrangère et de s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques.
Si le régime algérien ne procède pas à une refonte totale de sa stratégie diplomatique, il continuera à perdre en influence et en crédibilité, laissant place à une marginalisation progressive qui pourrait, à terme, affaiblir profondément sa position sur l’échiquier international.
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