Housni El Ghazaoui et le défi de la réforme d’Al Omrane : une dynamique en perte de vitesse?
Après un début prometteur, la réforme d’Al Omrane sous la direction de Housni El Ghazaoui semble marquer le pas. Quels sont les défis et les attentes toujours en suspens?
L’arrivée de Housni El Ghazaoui à la tête du groupe Al Omrane avait suscité un vent d’optimisme, tant son parcours témoigne d’une expertise solide en gestion et en aménagement urbain. Titulaire d’un MBA et d’un Master d’Expert Coach, il s’est forgé une réputation au sein d’institutions stratégiques telles que la Société Nationale des Autoroutes du Maroc et l’Agence Marchica Med Afrique, avant d’être propulsé à la direction générale d’Al Omrane, un groupe chargé du développement et de l’aménagement urbain au Maroc.
Dès sa nomination, il a initié une dynamique de changement, marquée par une volonté de rompre avec les pratiques opaques et de relancer des dossiers longtemps restés en suspens. La période qui a suivi son arrivée a ainsi été marquée par une accélération des projets et un regain de confiance dans la capacité du groupe à redresser la barre après une gestion décriée.
Pourtant, aujourd’hui, l’élan semble s’essouffler. Plusieurs projets en cours connaissent des retards significatifs, et les réformes promises tardent à voir le jour. L’accessibilité au logement, un enjeu majeur pour Al Omrane, demeure un chantier inachevé, tandis que le personnel de l’entreprise exprime des attentes non satisfaites quant aux conditions de travail et aux réformes internes.
La question se pose alors : s’agit-il d’un ralentissement temporaire ou d’un essoufflement structurel ? La gestion d’un groupe d’envergure nationale tel qu’Al Omrane implique des défis complexes, où les résistances internes, les contraintes budgétaires et les impératifs administratifs peuvent freiner la mise en œuvre des réformes. Mais la crédibilité d’un dirigeant se mesure à sa capacité à maintenir une dynamique malgré ces obstacles.
Le risque pour Housni El Ghazaoui est de voir son mandat réduit à une parenthèse d’espoir vite refermée, si les ambitions affichées ne se traduisent pas en résultats concrets. Une chose est certaine : les attentes sont grandes, et les premiers signes de stagnation commencent à nourrir des interrogations sur sa capacité à redresser durablement une institution longtemps critiquée pour son inefficacité. L’avenir dira si ce ralentissement n’est qu’une pause stratégique ou le symptôme d’une réforme en panne.
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