France-Algérie: la colère monte à Paris face aux provocations d’Alger

📍 LeDecode.com – Entre Paris et Alger, le fossé ne cesse de se creuser. Depuis le soutien affiché par la France au plan marocain sur le Sahara occidental, les tensions entre les deux pays ont atteint un niveau critique. Alors que l’Élysée tente de maintenir une ligne diplomatique mesurée, de nombreuses voix en France s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme une provocation permanente de l’Algérie. Politiques, éditorialistes et experts appellent désormais à un durcissement radical des relations bilatérales, dénonçant une posture algérienne jugée arrogante et irrespectueuse.

L’écrivain et éditorialiste Franz-Olivier Giesbert, invité sur Europe 1-CNews ce lundi, n’a pas mâché ses mots : "Les Algériens s’essuient les pieds sur le tapis français." Une déclaration choc qui reflète l’exaspération croissante d’une partie des élites politiques et intellectuelles françaises face à une relation qui semble déséquilibrée et unilatérale au profit d’Alger.

L’un des principaux points de friction aujourd’hui concerne l’accord franco-algérien de 1968, un texte qui accorde aux Algériens un statut migratoire privilégié en France, facilitant leur accès au travail, aux titres de séjour et au regroupement familial. De plus en plus de personnalités politiques françaises, notamment Édouard Philippe et Bruno Retailleau, réclament une remise en question totale de cet accord jugé obsolète et inadapté au contexte actuel.

Mais, comme l’a souligné Giesbert, le "verrou" reste Emmanuel Macron. Un président qui, malgré un ton parfois ferme à l’égard d’Alger, semble hésiter à rompre avec la ligne traditionnelle de la diplomatie française vis-à-vis de l’Algérie. Pourtant, la patience s’effrite au sein du gouvernement et de la droite française, où la volonté de passer à l’action se fait de plus en plus pressante.

Si la France reste un partenaire économique clé pour l’Algérie, les autorités algériennes adoptent pourtant une posture ouvertement hostile à l’égard de Paris. Entre les attaques répétées dans les discours officiels, les restrictions imposées aux entreprises françaises et les obstructions aux expulsions de clandestins algériens sous OQTF, les motifs de discorde s’accumulent.

Le soutien de Paris au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental n’a fait qu’accentuer cette dérive. En réaction, Alger a durci sa rhétorique, multipliant les critiques envers la politique française et renforçant ses alliances avec des puissances comme la Russie et la Chine, au détriment de ses liens historiques avec Paris.

Pour nombre d’observateurs, il est temps pour la France de rompre avec une approche trop conciliante. L’heure est venue, selon eux, d’imposer un rapport de force clair avec Alger, plutôt que de céder aux exigences d’un régime qui semble tirer profit de la relation bilatérale sans en assumer les responsabilités.

Si Emmanuel Macron reste encore prudent, la pression politique et médiatique pourrait bien le contraindre à revoir sa politique vis-à-vis de l’Algérie. Le ressentiment qui monte en France contre ce partenaire difficile et imprévisible risque d’imposer une rupture stratégique dans les années à venir.

la France ne pourra indéfiniment tolérer des provocations et unilatéralismes sans conséquences. La balle est désormais dans le camp de l’Élysée, qui devra choisir entre la continuité diplomatique et une refonte radicale des relations franco-algériennes.

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